Effeuillage.
D'un "je t'aime" exhalé dans un souffle
On s'émeut, s'interroge, frissonne
Et, comme réponse l'on donne
Avant qu'ils ne s'essoufflent,
Des balbutiements pathétiques
En retenant des mots magiques.
Par on ne sait qu'elle pudeur inavouée
Le corps se cabre, sur la défensive
Prêt à céder à la tendre invite
Tandis que des mains expertes
S'aventurent trop vite
Dans des crissements de chair froissée.
Les lèvres se tendent, les yeux s'embuent,
C'est la ronde des caresses
On s'enlace, on s'embrasse,
On s'étreint et on s'empresse,
Les sens se mettent à nu,
Dans une rêverie émue.
L'effeuillage se précise, osé et habile,
Et, dans une candeur bafouée
De la fleur ouverte force le tendre pistil
Qui s'ouvre doucement,
Palpite et tressaille
Dans des chuchotis indécents.
Il n'est plus temps de retenir,
Les gestes fous liés au désir
Et dans le plaisir qui s'enfièvre et monte
Les corps s'arque boutent et se rendent
Au ballet de l'amour
Dans des gémissements sourds.
Michèle G.
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.