LÃ , toujours, dans mes yeux pour avaler le monde,
Ton regard bénévole à ma bouche féconde
Vivant pour déguster, coeur ouvrant les paupières;
Cet amour de l’humain… Je te le dois, mon père.
Depuis que je suis né, je t’entends me bercer :
« Suite à notre arrivée, que vaut la volonté ? »
Mérite ou comédie… Mort aux faibles, dit-on !
Qu’importe la question, les gens font ce qu’ils font.
Souviens-toi de ces contes, au perron du sommeil,
Inventés dans l’instant, différents de la veille,
Chaque soir, impatient d’écouter tes pensées,
Que je narre aujourd’hui sur des bouts de papier.
Quelle chance, à tes mots, aléa de la terre
D’être né du côté clément de la barrière;
Entre tes bras solides et gorgés de tendresse,
J’ai compris ce qu’était l’authentique richesse.
Merci donc pour tout ça… Pour ces tout premiers pas.
Tu es, depuis la source, enraciner en moi
Et tu le resteras, fidèle à tout jamais,
Comme un morceau de toi qui ne peut s’effacer.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.