Plume d'argent Inscrit le: 5/1/2020 De: |
Pour chasser les chasseurs blancs
Es-tu venu aujourd'hui aussi ? La salle est pleine C'est si bon d'être à l'aise, calme, princier, Attendez le spectacle, les sens seront récompensés, Le cerveau détendu, l'esthétique de la raison t'embrasse sur le front Avide de touches légères, l'âme bâille ou gifle, Il est assis les bras croisés Ou il dort tranquillement sous sa chemise toute neuve Ou attaché au collier turquoise. Tu es venu? Je suis heureux! Je pars vite, je ne suis qu'un petit fragment Une sorte d'ouverture insolite Où je te parle d'une forêt, Une forêt en hiver, après qu'il a neigé. On s'approche doucement, le blanc a peur de nous Et il devient lumineux, Les arbres nous découvrent quand des oiseaux sans méfiance s'enfuient Voir quelles énormes traces frappent la neige. Au-dessus est le ciel bleu aveuglant, pas une larme Ça ne vient pas de lui, La lumière tombe en vagues vaporeuses et jaunes. Nous atteignons une lumière, nous respirons l'air frais. Ah ! Vrai vie! Laissez les chiens partir ! Quelque part les ombres commencent à fuir, les fusils grondent, Les branches quittent l'homme, Nos pistes sont noires. Les fusils retentissent à nouveau, les heures passent, La neige a des traînées rouges, Lèvres riantes d'aubergine. Ah, quelle vie ! Les chiens comptent les sangliers Et les chasseurs. Le ciel est aveugle et gris, Le vent nous prend dans la paume de nos mains, Quelque part les loups hurlent, De peur ou de folie. Nous buvons l'alcool chaud, Le sang ramollit la neige, Les arbres grattent nos ombres, Mais nous revenons en chantant, C'est toujours d'un blanc immaculé, Nous sommes toujours les propriétaires des chiens Et encore Nous n'avons pas de défenses de sanglier. Le brouillard vole notre forêt... maintenant je vais partir Viennent ensuite les acteurs, Ou les chiens de meute, Confortable pour rester Dans les fauteuils moelleux Quelque part Ils chassent toujours Et sans répit...
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