Déserté, flanqué là au creux de la montagne,
Un chemin escarpé conduisant au sommet,
Desséché et sans âme hormis quelques genêts
Grille sous un soleil ardent sans pitié
Ceint de deux parapets surplombant un ravin
Où coule un ru batifolant parmi les herbes,
Un petit pont de pierres, vestige du passé,
Intrigue et apporte une touche romanesque
Malgré cette sombre affaire hantant les esprits
Que l'on se plaît à raconter lors des veillées
Le regard complice, pour se rendre intéressants,
Quand le rude hiver nous offre son air accablé
Un maudit soir ! dès que la nuit a pris ses aises,
Dans l'égarement d'un voile sombre comme un étau,
Dévastée par une peine insurmontable,
Inconsolable, elle s'est jetée du haut du pont !
On l'a retrouvée le corps fracassé, inerte
Éclairé par un furtif visage lunaire
La jeune fille qui faisait rêver les hommes
Mais qui n'en aimait qu'un, hors il n'était pas libre
Il se colporte que la belle rôde toujours...
Que les soirs où la pleine lune sévit, pesante,
Des sanglots s'élèvent dans la nuit étoilée,
Et sur le pont de pierres courent des feux follets !
Michèle G.
Copyright
19/06/2023
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.