Lettre à Boileau
Aux lacs Asséchés, ou le signe de la décadence
O marais stagnants ! O désespoirs ! O maudits errements !
Ténébreuses, sont vos nuits où le hurlement du loup vous lèse !
Pourtant du temps jadis, elles étaient éclatantes et lumineuses.
Êtes-vous à moitié morts ou vous l'êtes complètement ?
Que se passait-il après votre inéluctable passage à trépas ?
N'ayez crainte, l'épée de Damoclès s'est retournée vers le dieu Ra* !
Ne posez trop de questions, elles vont tuer la vraie question,
Comme trop de réponses vont tuer la bonne réponse. N'est-ce une équation ?
Pauvre apatride, homme sans identité, le rital étranger,
Mangeant le pain et buvant le vin, les soirs d'un hiver enneigé.
Pauvre homme avec une bigarrure harmonieuse et frelatée d'un arlequin,
Et une fulgurance rebelle reléguant les frontières du monde des humains.
Comme un tableau assombri, il vit à la fois, l'enfer et le malheur,
Pourtant il veut écouter le chant des oiseaux et les clapotis de la rivière.
Vers le soir, le crépuscule blêmit, l'ombre fuit, la montagne gémit, l'ange frémit,
Étranges, sont les voies nocturnes des âmes égarées dans cette fugitive vie !
©TAREK... 060723
Inspiré de l'oeuvre du poète austro-hongrois Georg Traki,
lui même fan de Holderlin et de Rimbaud.
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Ra* c'est le dieu soleil pour les pharaons.
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Épître sur l'étau qui serre le monde de nos jours.
Guerres, famine, impression, nature saccagée etc.
N'est-ce un déclin des valeurs basiques qui régissent les sociétés ?
Tarek
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus
Lettre à Boileau