poesiade a écrit :

Je ne reconnais plus ce vieux monde où je vis
Les valeurs sont mortes, les cœurs bien endurcis
Les âmes se meurent au seuil de nos parvis
L’égoïsme danse, l’inconscience applaudit

Même le sang de l’Homme a changé de couleur
Quant aux cris des enfants, nul n’entend leur écho
La haine fait son choix… Au diable les douleurs !
On succombe à la guerre où au fond d’un cargo

On veut tuer l’espoir d’un rêve à conquérir
L’Amitié ne sait plus conjuguer à l’Amour
Le racisme est un mal absolu à proscrire
Cessons d’être chacal, des loups et des vautours

Que diraient nos aïeux s’ils pouvaient nous parler ?
Ils avaient eux aussi cherché l’Eldorado
Traversé océans de misère accablés
Jetés dans des soutes sur de vieux rafiots

Cultivons ensemble nos rêves différents
Laissons les étoiles briller pour tous les hommes
Cessons de voir en l’autre un vilain juif errant
Pour ne plus voir jaillir le bûcher des pogroms.

Hamid Djermane