Sur le temps avachi
.....
Un jour, j'étais parti pour un pays voisin,
Avec en tête un projet préparé avec soin.
En bagages, j'ai pris quelques menues affaires,
Que j'ai rangées dans une besace du temps de Molière!
Un jour, j'étais parti pour un pays voisin,
Je voulais m'isoler dans ce calme coin,
Avec en mon for intérieur, un but qui me tient à cœur:
Celui de mettre au propre mes écrits d'auteur.
Un jour, j’étais parti pour un pays voisin,
En catimini, loin des chérubins et/ ou/ des diablotins.
Une seule personne le savait et s'inquiétait de cet intempestif état,
Pourtant, elle encourageait mon départ, en dépit des âpres aléas.
Un jour, j'étais parti pour un pays pas loin,
Croyant éterniser un recueil et des desseins,
Mais le moment, hélas n'était pas opportun,
Et le projet tomba à l'eau. Ah ! quel temps incertain !
Un jour, j'étais parti pour un pays voisin,
En dépit des orages qui grondaient au lointain,
Là -bas dans cette contrée j'ai connu l'indifférence,
J’ai gouté au fiel, enduré le besoin et évité la potence!
Un jour, j’étais parti pour un pays voisin,
J'étais heureux d'avoir franchi le rond-point,
Ignorant que dans cette contrée réputée accueillante,
Contre toute attente m'attendait une vision différente.
......
........
©Salah..........LE 19 SEPTEMBRE 2019
----------------
Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus