Les structures sonores sont ordinairement des structures secondes et occasionnelles. Une exploitation systématique peut les transformer en jeux de vocabulaires en se basant sur les similitudes phoniques internes. On obtient ainsi un effet d’écho amusant dans une sorte de prouesse technique puisqu’il faut respecter les exigences du son et du sens.
J’ai concocté ce poème court, uniquement pour le fun car la difficulté est grande, en me servant de la rime à double couronne (rime à la césure et à la fin de vers), en même temps, dans certains vers, que la rime emperière (qui triple la syllabe de la rime, tout en gardant la couronne à la césure).
Un petit défi, par jeu, uniquement, et sans aucune prétention. Uniquement pour le plaisir de la lecture en regard de la répétition des mots. il ne faut pas chercher de la grande poésie là -dedans, si ce n'est que la récréation d'avoir satisfait à l'exercice de style. J'aime bien, entre deux poèmes sérieux, m'adonner à ces petites pirouettes, uniquement pour le plaisir d'opposer les mots entre eux. Cela procure le plaisir d'échos amusants et montre combien on peut aller loin dans l'association des mots pour peu qu'une certaine dose d'humour vienne s'y glisser, également.
QUAND LA RIME S’ARRIME ON S’ATTACHE A SA TÂCHE
Et quand le printemps tend enfin son aile, hèle
Fort son arrivée, vêt, fringuant, l’accent axant
Son bienfait dense ; danse et ensorcelle, scelle
Ses atouts tout puissants, ce bien beau chant au champ,
Dans le Val profond fond ce vent d’autan autant
Présent que chaud. Peu me chaut ce beau temps tant tentant.
Quand l’autan entêtant s’étend près de l’étang
Sa chaleur, son bienfait font au bien-être naître
Un plaisir des plus doux : d'oĂą l'instant exaltant.
Quel plaisir de renaître, aussi de se soumettre,
Tel un vers de Prévert aux près verts du printemps.
Dans les chênes Kermes la kermesse d’oiseaux
Dans des vols agités – gîtés aux tiges hautes,
Hôtes des boqueteaux, tôt près des rideaux d’eaux,
Offre diversité et générosité
Là où la chênaie naît, et pas très loin des côtes.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)