Elle s'appelait...Rose.

Venue au monde là quand on ne l’attendait plus
Comme tombée du ciel une nuit d’été de rien vêtue
Une perle dans un jardin illuminé caressé par le vent
Ainsi son père la surnomma fleur de lune pour un temps

On la prénomma Rose...Fleurs que sa mère affectionnait
Les jaunes qu’elle appelait ses filles du soleil en aparté
Faisant ses premiers pas sous l’azur d’un avenir aimant
Apprenant la langue de Molière grâce à de doux chants

Au fil des ans devenant invisible à leur cœurs de parents
Très certainement ne convenait elle plus à leurs rêves d’avant
Dénuée d’épines pour vivre...Reléguée au silence d’un dortoir
Grandissant en perdant peu à peu toutes ses pétales d’espoir

Sa vie ne ressemblant plus à un conte que l’on lit à l’enfant
Pourtant rêvant parfois que l’attend un prince charmant
L’enlevant sur beau cheval blanc vers une terre d’amour
Pour faner avec sa petite famille dans un foyer de velours

Quand viendra l’heure du grand départ rien ne s’oubliera
Soir de pleine lune éclairant le visage d’une Rose sans éclat
Retenant le baiser de son époux sur ses lèvres qui succombent
Elle n’emportera rien de sa triste jeunesse dans sa tombe…

- A Elle… Mon amie, petite fleur fragile au milieu des tempêtes de ton âme
Tu as donné tout l’amour de l’univers aux tiens…Dors sereine dans ton au-delà.

Romane.