Sois le bienvenu, sombre hiver.
Premiers flocons de neige.
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Soudain me voici en vis-à -vis d'une bifurcation à quatre venelles,
L'esprit mitigé, le regard hagard, Le coeur en berne.
Ahuri, je ne sais où mettre de la tête. Je me sens désorienté,
Où partir ? Vers le Sud, le Nord, l'Ouest, l'Est ou demeurer figé !
Le temps se prête inclément et instable ce jour là ,
Sans doute dérangé par une bruine inopinée déversant ses larmes,
Trempant le sol et la mousse de la forêt et les alentours du lieu-dit !
Saupoudrant les duvets des eiders par de légers flocons de neige.
Rien ne semble beau, quand s'entendent rauques et perçants,
Les croassements des corbeaux, synonyme de mauvais augure,
Juchés sur des chênes centenaires, silencieux et mortifères,
Telles des stèles gothiques ou une Joconde à jamais muette!
Si au moins les tourterelles et les rossignols s'affirment,
Pour contrer le sort qui s'abat avec acharnement sur la nature,
Et réveiller le sinistre silence par leurs douces et lyriques mélodies,
Peut-être, qu'un soupçon de joie, réchauffera-t-il les champs gelés ?
Bientôt l'automne ne sera qu'un rêve tel un mirage furtif.
Dans quelques jours, il atteindra son crépuscule. Les poètes le regretteront
N'est-il le trimestre de prédilection pour leurs inspirations et aveux ?
Et comme la vie n'aime pas le vide, il est vite remplacé par l'hiver;
Redoutable saison de frimas, de gel, de neige, de verglas, et de froidure...
Et là , ce seront d'autres annales saisonnières, d'autres impressions !
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© Salah........261122
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus
Sois le bienvenu, sombre hiver.