Posant pieds sur un tertre humide, je contemple la nature se démener.
Tantôt un vent, je ne sais si c'est une tramontane ou un Zéphir, marmonner,
Tantôt une subite averse qui, de ses gouttes, ma quiétude elle trempa,
Réveillant en moi les souvenirs terrés depuis l'époque des Incas !
Soudain s'obscurcit le ciel, s'amassent de touffus nuages,
A des lieues à la ronde, on entend le tonnerre entonner un faux ramage.
Les zébrures de l'éclair strient la voûte céleste dans un registre singulier,
Le panorama est titanesque ressemblant au jour du jugement dernier.
Abres géants et argentés, les Saules sont secoués par un souffle véloce,
Les roseaux semblent punis, pourtant ils résistent au supplice !
Tétras, chevreuils, Isatis, faisans, étourneaux, lièvres et autres oies,
Dans leurs trous, antres ou nids se cachent de peur d'être une proie.
Même si la terre est boueuse, il demeure un espoir de voir un perce-neige,
Plus encore dans la prairie du vis-à -vis émerge un soupçon de jonquilles,
Et mon à grand étonnement une bouture d'un muguet sortant du sol tel un génie!
Puis s'abat un lourd et menaçant silence sur cette nature drapée par la neige!
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© Salah.... 20/01/24
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus