Il se fige, le temps...
Dans la taverne adjacente..
...
Dans un coin reclus, seul devant un étal jaune,
Loin du vacarme des passants pernicieux et aphones,,
Je revisite un passé récent plein de compliments
Où foisonnent légions, armoiries et moult boniments.
Une litanie de titres qui me donne le tournis sans que je ne sois surpris,
Quand dans la modestie et la reconnaissance de mes confrères, je me plie.
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Lacéré par le manque de ma chère couvée: mes enfants bien-aimés,
Je dénombre le temps qui me punit d'une sentence de la durée et,
De la lourdeur des minutes interminables dans leur furie,
Figeant tout dans mon coeur, ne me donnant aucun répit, aucune accalmie!
Ni Chateaubriand, nii Voltaire, ni Rimbaud, ni de Vigny,
Ne pourront tempérer l'ardeur d'un homme en manque d'alibi.
Au grand Rousseau, je me réfugie dans son contrat social, bel édit.
Et puis d'un coup, j'invoque prestement Baudelaire,
Lui seul, est apte à trouver raison de mes ferventes prières
Pour que je me défasse du fardeau qui m'écrase l'échine
Et jouir enfin d'une plate quiétude où je peux humer l'iode marine...
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© Salah......…. 29122016
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus