Jamais autant d’entailles vives
D’une terre sur le qui-vive.
En silence souffre du carnage,
Notre planète victime du grignotage.

On a applaudi la victoire
Des hommes dans l’histoire.
On a inventé le mot progrès
Pour embellir le portrait.

Dans la mémoire de l’écho
J’entends encore les commandos
S’abattre sur les forêts matures
Et taillarder leur armure.

Hélas, on a dépassé les bornes
Car la civilisation est borgne.
Le vrai visage de la terre
Apparaît exsangue et plein d’ulcères.

Arrêtons le flot des avalanches.
Retroussons nos manches.
Le décompte est commencé.
De la terre, nous serons effacés.