Humble et merveilleux.

Je souris à ma chance.
Je tape en nonchalance.

Je vis en poésie,
En pieds de modestie.

La souris sur ma table,
Des mots sur mon portable.

J’écris au temps présent,
Les vers que je pressens.

Je décris aujourd'hui,
L'idée qui me poursuit.

Sur du joli papier,
Dans un très beau cahier.

…

Moi ! Quand je me relis,
« C'est trop beau… » Je me dis

« comme c'est admirable…
Mes pieds j’en suis comptable… »

Mais je garde tout bas
Mes : « Bravos ! » Mes : « Hourras ! »

J'attends avec espoir
de perdre la mémoire…

Je crois en mon futur,
Aux maux qui font l'usure.

Car là en amateur,
Je serai spectateur.

…

Je m’écris aujourd'hui,
Alzheimer me poursuit.

L'adresse est à venir :
« Rue des beaux souvenirs »

Je m'envoie mon passé,
au cerveau trépassé.

J’espère qu’au ralenti,
J’aurai du ressenti.

Que mes mots inouïs,
Me tueront éblouis.

Et qu’en ouvrant mes yeux
Je dirai : « Merveilleux !!! »

…

Pourvu que je déraille
Que ma mémoire défaille

Je me dirai "Chapeau !
Quel talent ! Là ! Bravo ! »

Je dirai : « Quel esprit !
Que de trait dans l'écrit ! »

Je dirai : « quel génie !
Une fée l'a béni ! »

J'aurai ainsi l'excuse,
De t’oublier ma muse ;

Et plein d’immodestie,
Je me dirai…
« Merci… »

Thierry.