Une houle âpre et lancinante...
Les mots d'amour ne durent pas toujours.
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Quelquefois, le temps semble interminable et narquois,
Les minutes s'égrènent à pas lents d'un unau maladroit,
Quand dans le delta de la sédition et des préjugés,
Tout semble chaotique tel un champ ravagé.
Demain au petit matin , quand tu te réveilleras,
Je serai parti sans mot dire comme un paria.
J'aurai juste le temps de lire une oraison, et
Se brisera le fil comme une vague s'écrasant contre des galets.
La plate quiétude d'autrefois quittera le sérail,
L'amour séculaire s'envole en éclats, en poussière,
Et je m'insurge quand j'entends un " je t'aime " en deuil,
Proféré d'une bouche qui jadis semait à tout vent le bonheur.
Plus rien ne sera comme avant, comme hier soir,
Bien-sûr, il y aura une nébulosité de désespoir,
Comme un vent susurrant un air élégiaque,
Pliant et torturant roseaux et bouleaux du proche lac,
Après mon départ, tout changera et s'embuera notre devenir,
Et les choses communes ne seront qu'un lointain souvenir.
Je n'oublierai jamais ton Eden, ton beau pays de Cocagne,
Gardant toujours une réminiscence quand tu tronais sur ton règne.
Je serai comme un artiste sans âge se moquant des commérages,
Comme un troubadour chantant ses rimes,
Comme une mer écumeuse déroulant ses lames,
Geignant, soupirant d'une voix affaiblie un sournois ramage.
Les épreuves de la vie m'ont inculqué des principes et édits,
M'ont imprégné d'une clairvoyance et un solide crédit,
Une bonne tenue et une éthique indiscutables,
Des paramètres qui sont une absolue pour un digne vénérable.
En ce moment, je suis pensif et Ô! combien tiraillé,
Contre le sort et le destin miséreux qui démène mon orgueil,
De ce jour où j'ai cru à ce filon d'or sans pareil,
Regrettant l'absence de nos rires qui d'antan, nous ont émerveillé.
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© Salah ...............Alger le 11 /4 /2019
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus
Une houle âpre et lancinante...