Rêve fou


Je guette la lune qui est bien loin de moi
Hors d'atteinte à perpétuité de mes doigts
Et qui domine le ciel de mes nuits d’été

L'astre m’éblouit par son étrange beauté
Me laissant seul affronter la réalité
De la solitude dans sa blonde clarté

Éternellement, la lune reste la même
Marchande de la nuit dans un univers blême
Marchande de sable pour endormir le rêve

Lune qui se cache, s'éclipse de joie brève
Et qui s’enivre aux étoiles du firmament
Derrière une même face, secrètement.

Peut-être aimerait-elle connaître un soleil
Prendre avec moi en rêve un plaisir sans pareil ?
Même si cette envie paraît inopportune

Décrocher de la voûte céleste la lune
Pour l’étreindre jusqu'à l’aube amoureusement
J'aimerais bien ça, je vous l'avoue humblement.

© Jacques BASCHIERI

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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle qu'il avait appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent