Perdu de vue
Au nom du sein qui nous a allaités
Mon frère, où es tu
Pourquoi tu t’es tu
Quel oubli t’a vêtu
Nos parents sont morts
Et toi, vis-tu encore ?
Au nom du sein qui nous a allaités
Pourquoi le silence
Pourquoi l’absence
Est-ce l’indifférence
Nos parents sont morts
Mais la fratrie est vivante
Au nom du sein qui nous a allaités
As-tu fui ton sang
Ou toute la société
Hélas, pour l’éternité
Même la grande solitude
A parfois des inquiétudes
Au nom du sein qui nous a allaités
Pourquoi t’effacer
Et ne rien laisser
Le benjamin, lui, ne sait
Que dans un mystère
Soit disparu, toi, l’aîné
Au nom du sein qui nous a allaités
Pourrais-je un jour peut être
Dissiper l’épais brouillard
Arpenter les chemins blafards
Des quatre coins cardinaux
Trouver l’exil ou voir le tombeau
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent bien vous écouter.