Il ne me restait que quelques pièces...
c'est vrai avril tirait à sa fin...
et puis il y avait sa pauvre main..
ses yeux implorant ceux de son espèce...

A ses côtés il y avait un chien si heureux
pourtant il n'avait pas de panier moelleux
juste sa présence, et de l'amour à revendre
il ne lui manquait rien, faut pas se méprendre...

Le printemps permettait de traîner un peu ...
sur un banc, sur un bout de trottoir '' dégueu ''..
les passants passaient jouant leur rôle sans faillir
sans tourner la tête, par pitié même pas défaillir...

L'été arriverait alors là ! la face au soleil de là haut
le chien à l'ombre il n'aime pas avoir trop chaud..
et toujours cette attente d'être vus, d'être compris ..
quelques pièces jamais ne suffiront, jamais n'ont suffi..

L'automne rafraîchira l'air des pauvres..pauvresses ..
sur un tapis de feuilles larguées à demi mortes ...
on posera ses fesses devant le clos d'un pas de porte
les jours passeront et chercheront encore tendresse ...

L'hiver s'approchera à pas de loups..
il aura fait d'un vieux pull une écharpe au cou ..
il aura mis son vieux manteau sur le dos du toutou..
on attrape vite froid, dans la rue..savez vous...

Les sans toit, les sans nous...
vivent ..survivent au gré ses saisons ...
c'est un peu la vie de bohème la vie sans les sous..
c'est un peu de survie, à regarder passer les saisons.

Isabelle le 24 avril 2024

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