MON AMIE
Mon amie, tu parlais comme les sages.
Auprès de toi chacun venait chercher conseil,
Tu étais déjà si mûre d’esprit pour ton âge
Mais tes yeux étaient cernés par les veilles
Où tu méditais ton destin si cruel
En inventant un bonheur éternel.
Mon amie, tu t’adaptais si bien aux êtres.
Tu avais le regard triste peut-être
Mais tu savais dire des mots qui réjouissaient.
Auprès de toi chacun s’épanouissait.
Aux heureux, tu disais des choses amusantes
Et tu philosophais avec les âmes pensantes.
Mon amie, tu n’avais jamais connu l’amour d’une mère.
Tu avais grandi sans refuge, sans bras où te blottir
Pareil à un arbre sans racine, toujours solitaire
Ne connaissant aucun être au monde pour te chérir.
Mais je t’ai donné ma famille en partage,
Enfin quelqu’un se penchait sur ton visage.
Mon amie, ton cœur se réchauffait à la chaleur
De notre affection, tu n’avais plus de frayeur.
Et comme au printemps la nature a son renouveau
Tu étais radieuse, tu riais à nouveau.
Car de la tendresse, tu connaissais la vraie valeur
Tu savais que rien n’égale au cœur, sa douceur.
LyriaMise en page de Sybilla / Image de Lyria
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Mes recueils de poésies et de nouvelles publiés aux éditions Amalthée.