Nostalgie
Les violons sanglotent les larmes empathiques
Des ombres égarées, dans le vent de l'oubli
Où se noie leur visage, au regard affaiblit
Se sont-elles perdues dans la nuit féerique ?
J'ai cherché leur trace, à l'aube virginale,
Esquissant leur empreinte aux chemins éperdus,
Quand j'ai vu leurs sillons sur un fil suspendu
Graver leur souvenir de notes vespérales
Et leur air s'amplifie en des voix éveillées
Qui m'appellent en secret dans le temps qui s'enfuit
Quand vibre leur image où leur pas sont enfouis
Reflétant dans le jour, leur flamme réveillée
Puis leur miroir scintille au seuil d'une élégie
Projetant un passage au-delà de nos mers
Mirage d'océan tels des rouleaux amers
Eclate en ces lames un chant de nostalgie.
Pourra-t-il révéler dans les flots de leur âme
La vague de tendresse où s'unissent nos souflles
Quand vibre cet écho qui jamais ne s'essouffle
Où j'entends un violon qui pleure et me désarme.
Son archet illumine un champ dans mes pensées
Et ma route s'éclaire aux lumières d'un soir
Où tremble leur mémoire en un souffle d'espoir
Enflammant cette histoire aux feux d'aube bercée.
Pascal.