S’il y avait la guerre, n’en parlons pas, mes bons amis
Les canadiens viendraient ils ? Se battraient-ils à nouveau ?
Les américains viendraient ils ? Penseraient-ils à nous
Pour nous libérer, nous sauver comme au vingtième siècle ?

Viendraient-ils sur les plages normandes, par millions ?
Sacrifier leurs enfants chéris, leurs cousins, leurs oncles
Pour des faiseurs de bons mots, de baguettes ? De croissants
Pour des faiseurs de camemberts ? De trottinettes bleues ?

Peut-être préféreraient-ils le hockey sur glace, chez eux,
Les matchs Vancouver Edmonton, Montréal, ou New York
Peut-être préféreraient-ils leurs forêts, leurs lacs immenses,
Les grands ours qui chassent le saumon, leurs rivières transparentes
Ou flâner en famille le long du grand Mississipi rêveur ?

Aimeraient-ils encore se battre les américains, les canadiens ?
Pour des gens sans idéal, des normands idéalistes et riches
Des bretons sans orgueil ? Des tourangeaux ? Des Marseillais ?
Reviendraient-ils verser leur sang sur les plages d’Omaha et Utah ?
Reviendraient-ils ?