C'était à l'aube...
Floutée, âcre comme un café sans sucre,
L‘aube naissante me parle de toi
En tâtonnant dans ce matin qui point,
Exsangue comme une fille sans joie
Éreintée par les passes misérables.
Sous la lumière crue des réverbères,
Les éboueurs déblayent les trottoirs.
Ils débusquent quelques chats affamés
Qui fuient en miaulant farouchement.
Lentement PARIS sort de sa torpeur.
Moi aussi ! Peut-être!…le jour sans teint
Non propice aux sourires engageants
Jette un voile de brume, c’est raté !
Il suffirait nûment que tu sois là ...
Silencieux mais amoureux complice.
L’ info vient de tomber, contrariante
Pour les accrocs de notre Capitale,
Sacrebleu ! le Moulin Rouge tronqué
Les ailes brisées sur le macadam!
Reste une photo, toi, moi à PIGALLE
PARIS, mes amours, toi le troubadour
Moi, là , qui frissonne à ma fenêtre,
Au milieu de la rumeur, bruit de fond
D’une ville qui revit, qui se fout
De l’aube qui s'accroche aux souvenirs.
Michèle G.
Copyright
14/06/2024
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.