Toile de ma composition.
Déserté, flanqué là au creux de la montagne,
Un chemin escarpé conduisant au sommet,
Desséché, sans âme hormis quelques genêts
Brasille sous un soleil ardent sans pitié
Ceint de deux parapets surplombant un ravin
Où coule un ru batifolant parmi les herbes,
Un antique pont de pierres, vestige du passé,
Intrigue et apporte une touche romanesque
Malgré la sombre affaire hantant les esprits
Que l'on se plaît à raconter lors des veillées
Se rendre intéressant, le regard convenu
Quand l’hiver nous accable de son air glacial
Un maudit soir ! dès que la nuit a pris ses aises,
L’égarement, un voile noir comme un étau,
Par un châtiment insurmontable dévastée,
Affligée, elle s'est jetée du haut du pont !
On l'a retrouvée le corps fracassé, inerte
Éclairé par un furtif visage lunaire
La jeune fille qui faisait rêver les hommes
Mais qui n'en aimait qu'un, hors il n'était pas libre
Il s’ébruite que la belle rôde toujours
Les soirs où la pleine lune sévit, pesante,
Sur le pont de pierres courent des feux follets !
Des sanglots s'élèvent dans la nuit étoilée.
Michèle G.
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.