La foi du poète
Chacun à sa façon implore son Bon Dieu
Qui, en fixant des yeux l’immensité des cieux
Qui, en posant le front sur la palpable terre
Psalmodie de beaux mots à leur destinataire.
Ils lisent les versets, les gens qu’on croit bien pieux
Et sont si peu nombreux mais surtout assez vieux
Les uns le disent Amour, les autres Omnipotence
Et s’en vont le matin chercher maigre pitance.
S’en mêle le patron, cravaté, costumé
Ce n’est rien dit-il, la bourse est enrhumée
Les prix ont augmenté, c’est géopolitique !
Et ces curieux dessins ? Ça c’est économique !
Moi, à ma façon dans mon cœur je vais prier
N’étant pas apostat et non plus négrier
J’aspire à l’équité visible au bon partage
Où chacun nous devra le prix de son ouvrage.
Mais rien aux charlatans, les artisans des vents
Qui nous font miroiter des merveilles et argents
Et beaucoup aux poètes : un immense sourire
Pas celui du sultan entouré de ses sbires.
La poésie est don pour l’émotivité
Des âmes tourmentées de sensibilités
Le vers est un ruisseau pas souvent bien limpide
Qui charrie en ses mots quelques rêves liquides.
Buvez mon gobelet empli d’amitié
Qui restaure un peu un brin d’humanité
Je ne suis pas maudit mes chers lecteurs peut-être
Comme richesse j’ai ma foi et un peu d’encre.
Mise en page de Sybilla / Image web trouvée par Sybilla
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent bien vous écouter.
La foi du poète