Me brûler les ailes, mais voler...
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Ton amour m'a appris la tristesse,
Et depuis des lustres, j'en avais besoin D'une femme à m'apprendre la tristesse.
D'une femme pour pleurer entre ses bras comme un oiseau
D'une femme qui recolle mes parties endolories,
Comme on recolle les tessons d'un verre.
Madame ! Ton amour m'a appris hélas,
De mauvaises habitudes;
Celles de siroter ma tasse de café mille fois la nuit,
De tester la médecine artisanale des fragrances orientales,
Et de frapper aux portes des diseuses tziganes.
Il m'a appris à sortir de ma maison toutes les nuits
Pour arpenter les trottoirs des ruelles
Et de chercher ton visage
Sous la pluie et la lumière des phares des voitures
De pourchasser ton ombre
A même... À même...
Les petites annonces des journaux Tabloïd,
Ou les flashs publicitaires et les pancartes banales.
Il m'a appris aussi, comment errer sans mire ,
A la recherche d'une chevelure blonde
Qui jalousent et envient toutes les blondes
A la recherche d'un visage.….d'une voix
A travers tous les visages et toutes les voix des femmes!
Madame ! Ton amour m'a ouvert des portes,
Des villes de la tristesse
Avant ta venue je n'y suis jamais entré
Car je connaissais pas ces villes de tristesse !
Madame,vous m'avez montré qu'une larme est humaine,
Et l'être humain sans tristesse n'est pas un humain !
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© Salah.... 13 Mai 2018
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Poème du célèbre poète Arabe Nizar Kabani, traduit sommairement avec quelques ajouts personnels
...pour la déontologie poétique...
Dixit......moi Salah
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Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus