Émoluments : combien il me doit ?





Ne descends pas trop bas m’a conseillé mon père
Regarde bien devant sans oublier l’arrière
Il est des envieux privés de sentiments
Qui sentent dans le bien des brins d’émoluments.

Ne descends pas trop bas, le fier a pris le large
Emportant tout le mal rangé dans ses bagages.
Ne sois pas un ingrat qui oublie leur accueil
Et aussi tes aïeux, leurs tombeaux, leurs cercueils.

Je te confie ces mots à jamais monnayables
C’est les gens démunis qui sont les plus solvables.
Les humbles souvent ne pensent qu’aux monuments
Aux arts, aux rimes, aux chants, non aux émoluments.

Rien que pour le plaisir, le plaisir du partage
Qui se mue en cadeau, une fleur au visage
Cultive bien des vers qu’arrose l’or du ciel
Et tes amis lecteurs, fais-leur goutter ton miel.

La nature est riche et l’homme tant cupide
Avec ta foi mon gamin navigue avec certitude
Ne mange que du pain humecté de sueur
Et non d’encre mon fils, il n’est pas d’un labeur.

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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent bien vous écouter.