Mascotte d'Oasis Inscrit le: 23/4/2023 De: FraAlg |
Petite Princesse, je t'aimais !
Ce qu'elle est longue et ennuyeuse cette litanie !
........... C'était un après midi quand tu étais venue, De ta présence, j'ai appris à changer de sens, d'arborer la patience Autant que les habitudes de mon quotidien qui ont changé à mon insu, Tellement tu m'attirais de ta droite et majestueuse prestance.
Comme une reine et souveraine abeille, tu me gavais de ton miel, Notre chemin semblait un but infini, une quête perpétuelle, Mes envies et mes attentes s'amplifiaient et grandissaient Et c'est une raison de dire que tu etais une princesse d'une lignée racée.
Ta venue concordait avec des moments emplis de peine, Et une récurrente tristesse submergeait mon corps en chêne, Et même si je savais que la rivière avait trois ponts en faïence. J'aurais accepté le pacte de l'amour sans hésitation ou réticence,
C'était toi qui m'avait encouragé à m'ouvrir sur le monde, Par ton jeune âge, tes gestes, tes mimes et ton princier caractère, Tu étais une jeune princesse sans expérience et sans heurts, Et tu voulais que ton enfance soit un paradis fleuri à la ronde.
Le temps, comme un indolent fleuve, éternel et impénitent marcheur, Avec son lit, ses berges, ses saules et sa douce fraîcheur, Avec ses galets glissants et le clapotis de ses eaux limpides et transparentes, Il coule au gré du temps insaisissable, imperturbable et intrépide.
Tu es venue pour savourer la beauté des jardins du haut de la tour, De partager des notes de musique et la symphonie du jour, Tu es venue panser les blessures de mes épiques joutes, Mais à mon grand dam, tes douces mains, ont creusé un sillon de doute.
J'escomptais que tu dissolves la glace qui étouffe mon coeur et l'enserre, Essuyer la boue qui habite mon corps et les lianes d'un malveillant lierre, De rendre mes nuits illuminées, écarlates et chatoyantes, Hélas ! Rien de tout ça sauf une amertume récurrente.
Ta venue, je l'espérais une délivrance de mes douleurs, de mes rancoeurs, Comme on libère les berges d'un fleuve vers un océan, vers une mer. Je voulais un amour sans chagrin, sans indifférence,,sans mensonge, Je voulais que tu sois mon bel oiseau chanteur , ma mélodieuse mésange..
Désormais, j'ai jeté le lest, j'ai déposé le lourd et l'imposant fardeau. En deçà de tout, la mélancolie s'effacera devant l'espoir du renouveau, Je garderai mon calme comme une eau d'une mare dormante, Et mon silence sera mon secret dans mon âme mourante même si vivante !! ..............
© Salah...... 21 07 2018
---------------- Quand on a l'esprit élevé et le cœur bas, on écrit de grandes choses et on en fait de petites.
Albert Camus
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