Je me hasarde soyez indulgents, il me faut rester sage.
Dentelles
Moi j’aime le satin, vous les noires dentelles.
J’emmêle les ficelles recherchant des merveilles, tandis que vous rêvez de corsets, qui dérobent coquets, toutes les jolies courbes.
Moi j’aime m’enrouler dans ses bas oubliés sur les draps dérangés, tandis que vous souhaitez jarretelles et belles ritournelles, un soupçon de jasmin ou de coco Chanel.
Moi, les petits bouts de rien me suffisent très bien.
Vous choisissez, malin, des fragments d’organsin qui ne savent cacher une courbe potelée.
Moi je dors sur son sein jusqu’au petit matin où je partage ses rêves, ses plages et puis ses grèves.
Vous pouvez me chasser, de foulards m’entraver, je resterai lové sur son ventre doré.
Je passerai ma langue sur ses joues et son cou, tandis que vous vous damnerez pour voler un baiser.
Je glisserai mon nez sous ses cheveux tressés de rubans parfumés, tandis que vous caresserez une jambe croisée.
Je suis son chat câlin, peut-être un peu mutin, je ronronne et je me pelotonne, vénérant ma patronne.
Si tout m’est pardonné c’est que son coeur elle m’a donné, car je suis sage, pas comme vous volage…
Pardonnez-moi messieurs et gentlemans, si obligeamment vous me le demandez, je changerais ma trame…