Les vieux tiroirs...
En abscisse de l'histoire
Dans le tronc des cauchemars
Parfois on se voue à brûler au chaud
Asséchant nos larmes d’idéaux
Le son se brise en voie aérienne
Mettant à genoux joies et peines
La nuit isole rien ne s’endort
La lune offre un virage à bâbord
Géologue du premier au dernier
La lumière parfois peut tanguer
Donnant le ton d’un goût amer
D’une bouteille jetée à la mer
Alors on suit le fil d’un rien
Essayant de trouver un chemin
Dans le mirage d’un paysage
De notre vie pas si sage
Entre les lignes des instants à dire
Pour s’attacher du souffle que l’on respire
La pression de l’âme dans un corset
Et déposé en haut le poids pesé
Le mystère en un mot se lit
D’amour de haine enfer ou paradis
Le poème pour le poète est maison
Qui écrase les tentacules du démon
Quel qu'en soit le présage
Seul l’auteur en est l’otage
Peu importe les veines au contour
D’une blessure au feu des jours
Les lettres brillent tel des carats
Rien n’efface les pleurs sous les draps
Le vertige est plus bas que l’on croit
Il faut faire que loup devienne proie
Certaines eaux étouffent la braise
Pour que ruisselle la terre glaise
Ressortir du fond de ces vieux tiroirs
La plus belle image du miroir
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