VALENSOLE
Au lumineux matin, dans les champs de lavande,
Quand sous l’air chaud ondoient leurs massifs parfumés,
L’atmosphère s’embaume aux bouquets essaimés
Parcourant le plateau d’harmonies, en offrande.
Et, sous le souffle tiède où ma vue appréhende
La palpable beauté des pigments affirmés,
S’enfuient au bleu du ciel deux perdreaux alarmés,
Surpris par ma présence et volant vers la lande.
Dans le silence heureux, pastoral, lénitif,
Ô mon âme je songe, et mon cœur émotif,
Comme une litanie, chante une fervente ode.
Les abeilles, déjà , butinent le pollen
Sur les grappes de fleurs ; leur capiteux exode
Honorant les beaux jours en l’éther cristallin.
ANDRÉ
Mise en page de Sybilla / Photo d'André
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)