Je t'entends appeler le nom d'une rue
Je sais que tu as peur
Des ombres qui pourraient te chasser
Au-delà des frontières de la saison dans laquelle
J'écris tous les noms
Sur l'affiche du marché public annonçant les soldes
Des pigeons dressés
Pour nous mordre le coeur
Le pouls de la seconde dans laquelle nous passons
À travers le méridien zéro du temps perdu
Avec les préjugés de ceux qui apprennent à aimer en syllabes
Ou socialiser au bord de la mer
Avec les poètes jetés par Iona
De derrière la baleine qui nous apporte l'été
Comme un flux et reflux de traces brûlantes
Parce qu'on continue à tâtonner
A travers les jardins d'Eden et nous crions
Quand les épines de l'orchidée
Cela nous endormit au bord du sommeil
Où tout le monde crie le nom d'une rue
Où il aimerait aller par une chaude nuit du Sahara
Brûlant les lèvres qui ne savent plus mentir
Et ils se chuchotent juste à eux-mêmes
Comme des vagues océaniques sans fin
----------------