Je ne puis tolérer qu’on me montre du doigt
En disant à l’encan qu’est bizarre ma pose.
Faut-il pour mon malheur qu’un seul être dispose
Du droit de fustiger, sans conter ce qu’il doit ?
Non ! Je n’ai point ce cran, dit culot de l’audace,
Je veux tout simplement qu’on me montre respect.
De vrais loups déguisés pour changer leur aspect
S’affichent en grand-mère et occupent la place.
Le Monde est ainsi fait qu’il voit en son prochain
Le Mal qui vit en lui sans aucune clémence.
Quelqu’un de plus humain a-t-il cette semence
Qui fait que le bon grain donne ainsi le bon pain ?
De très vieux randonneurs occupés par leur marche
Vont bon train sur la sente où sent bon le climat,
Tandis que des sournois, parés d’anonymat,
Circulent sans pitié en sordide démarche.
Allez ! Les jeux sont faits, nous avons tous besoin
Qu’un cénacle opérant fasse tinter la cloche.
Nous vîmes tous mourir le tout petit Gavroche
Clamant en barricade en levant haut le poing.
Misérables du jour allez porter le vote
Qui permet au Pays de naviguer à vue.
Ne dites surtout pas être de la revue
Car se mord tous les doigts la naïve dévote.
Enfants de la fratrie enchantez donc nos jours
Courrez, nagez, shootez, honorez toute piste.
Vous êtes parmi nous comme tout bon trappiste
Chargés du pieux silence en de dévots séjours !