Tandis que la violence se nourrit d'elle-même,
en pensée pour des Anges, innocence brisée jusqu'en leur paradis terrestre,
sous les bombes qui planent, et fanent, profanent l'Être...
Là -bas joue l'abat-jour dans le pré des enfants,
La lumière savoure au chêne tamisant,
Leurs regards plein d'Amour et le vent s'y baignant,
Rose aux joues souffle court roulant près du thym blanc
Des ballons de couleurs vont comme leur printemps,
S'enrouler dans l'humeur d'où s'écoule le temps,
Qui moissonne sur l'heure au moins mille au moins cent !
Rires buvant les fleurs, et réciproquement
Les capes, éperons, amusent l'innocence,
Épées et bataillons s'étreignent dans l'outrance,
En fin... tous ces avions qui, dans l'indifférence,
Bombant les émotions, emportent... l'insouciance
Où soudain le silence est ce cri sans défense,
À peine une conscience au creux de l'inconscience,
Celle d'une violence aveugle et, sa béance,
Qui scelle l'Âme immense au gouffre de l'absence
Mémoire des beaux jours aux Anges éternels,
Rien ne panse Ô toujours ces peines immortelles !
Au pré des métaux lourds où penchent des ombrelles,
L'herbe chante un velours, aux mains émues du Ciel
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Brin d'harmonie,
en toute Amitié.