Parfois je ressens
Le besoin de prendre du recul,
Reconversion, réinitialisation des points et des ombres,
Il veut que je sois le mortier des briques
Sur les épaules de qui reposait ta virginité,
Il veut que je découvre la terre du sol sur lequel
Se trouvaient les pieds des enfants,
Ils marchent doucement pour ne pas effrayer
L'ombre des grillons.
Parfois, je peux même être le rêve naissant d'où
Je me suis composé
En écoutant le cœur de ma mère,
Son angoisse à la limite
De ce cauchemar ancestral et organique
Se sentir attaché, lié, induit
De la conscience qui faisait couler
L'amour sur mes lèvres
Brûlé par la peur de marcher
Parmi tant de raisons de coin,
Que je dois apprendre
Les rues et le nombre de nuages
D'où je supporterai la pluie
Dans la mélancolie de Sisyphe.
Parfois je sais que je retourne
Dans le passé comme un rayon de sang
Annoncer que le soleil
Il se cache entre les cuisses de la nuit.
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