Les stigmates du chagrin...
A trop parler des morts...
on en oublie les vivants
et des larmes en torrent
sur un visage sans corps...
A trop penser aux morts ...
éternel chrysanthème de novembre
fleurir de décembre à décembre
sous la pluie ou sous un soleil d'or...
A trop regretter les morts...
ils ne se reposent que d'un oeil..
la paix de l'après en plein essor
essuyant les larmes de votre recueil...
A trop chérir les morts...
on étreint plus ou moins la chair
éperdument amoureux d'hier
on laisse le temps faire le mort....
A trop caresser l'espoir ...
retrouver la tendresse au bout d'un soir
le fatal du dernier jour de notre vie...
magnifique projet regagner leur paradis.
Mais à trop parler des morts,
on en oublie les vivants mal portants ...
les feux follets les fous au crépuscule descendu
au jardin du souvenir nos yeux toujours émus.
Mais à trop chérir les morts,
on embrasse mal nos pauvres chéris..
ceux et celles laissés en vie ...
pour ceux celles laissés pour morts...
Et les éloges criées haut et fort
sur fond de tragiques obsèques
le défunt auréolé que l'on défroque
son vécu un blason qu'on lui redore ...
Parce que chaque mort à sa place définitive dans le coeur ...
s'il a fait des choses pas jolies de colères en coups bas
des péchés petits et grands c'est fatalement humain !
de grandes choses mémorables d'incontournables aléas...
l'épitaphe s'efface au gré des vents, au fanage des fleurs
malgré les pleurs...A nos mémoires stigmates d'un chagrin...
Isabelle le 28 Aout 2024
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