Les conseilleurs ne sont point les payeurs...
Parler de mois et d’ans qui se sont bien passés
C’est user d’un tamis à moments ressassés.
Tout le temps qui s’écoule avec douce cadence
Est un fil qui se tend avec pour incidence
De nous donner l’avis d’être hélas dépassés.
« Mais non » me dit un ange aux deux ailes froissées
Il ne faut plus penser aux romances blessées
Il faut pour témoignage en brève confidence
Parler de mois et d’ans !
Causez en vérité de propos bavassés
C’est mieux vu qu’en discours sans passion jacassés !
Mais gardez de tout temps d’agir avec prudence
Quand le fond de l’envoi est chargé d’impudence.
Les gens ne savent plus, sans être embarrassés,
Parler de mois et d’ans.