Logique.

La mort ne meurt.
La vie ne vit.
Mort ne meurs point !
Donc la mort c'est la vie.
Vie ne vit pas.
Alors vivre est mort ?
La vie c'est la mort.
Mais là sort !
Sors de là mort !
Tant que mort-vivace.
Pour des Å“illets locaces.
Mords dans la vie !
Mors et œillères.
Vers de printemps d'hier.
Le temps des morts-vivants.
s'assoit sur tes prières.
Comme une piqûre de rappel.
En sonnet de prions.
Peut-être que malheur.
Mordre une autre vie.
Ou simplement la vie.
Une banale mort.
Rester ainsi au bord.
Au abords de tes cris.
La voile a caché le nord.
On a perdu mamie !
Il faudra vivre pour mourir.
Ou bien écrire son laissez-mourir.
Mort n'existe guère.
C'est l'ennui qui tue.
Mourir pour revivre hier.
Ce qui fut déjà vécu.
Ou mal, déçu.
Tant mal que bien.
Vivre sa mort.
Renaître d'un rien.
Paraître son envie.
Condamné à vie.
D'avoir à mort été acquitté.
À la vie à la mort.
Non je ne t'ai quitté.
À l'ami loin du port.
Tu m'as il est vrai pleuré.
Douce érosion de la mer.
Sur un rivage éternel.
La mort c'est la haine vers.
La vie c'est l'amour.
Pourtant haine prêche amour.
Sur falaises qui s'effritent.
L'amour vit certain, la mort de haine.
Non la vie demeure !
Mais l'on peut mourir d'amour.

Jean-Robert Dray.
Cergy.
Le 31.07.1994.21h20.
Le 2.09.2024.17h31.