Dans le creux de ta main, je plonge mon regard.
Le fragile dessin, abîmé par le temps,
raconte le destin, de l'adulte et l'enfant.
Les lignes nous emmènent, aux secrets du récit,
serpentent et se promènent, elles racontent la vie.
Les pleins et les déliés, s'entrecroisent en mesure.
A l'âge de papier, on rêve d'aventures,
on marche sur la tête, sans penser le futur.
Les mains de l'innocence, du jeu et des chamailles,
s'amusent en cadence, sans souci du détail.
Les années qui se suivent, se veulent affectives,
comme le jour où la main de l'amie vient enfin.
Ecrire sur la peau, de l'être le plus proche,
pour tous est un cadeau.
La suite est ce qui donne corps.
Porté ou ballotté, chacun cherche sa place.
On appelle existence, ce fleuve du temps qui passe.
Les cycles du bonheur, aux couleurs de la chance,
se soucient peu de l'heure, comme de l'échéance.
Dans le creux de ta main, je vois la pénitence,
au bord du chemin.
Le bonheur est fragile et quand le mal vient,
on se découvre argile, prisonnier de ses liens.
Le coeur qui bat en toi, t'as fait une promesse,
donner tout ce qu'il a, t'accompagner sans cesse.
Dans le creux de ta main, il y a cette graine.
Plante là maintenant, il n'est jamais trop tard.
Comme tu prends soin de toi, elle naîtra sous ton aile.
Balaie grossièrement, les montagnes de maux
et dans un second temps, invente ce qu'il faut,
pour un nouveau présent.
Etre face à soit même, goûter les choses simples,
continuer à marcher, c'est se réinventer.
Il te reste à écrire, la plus belle des histoires.
Armé de ton sourire, celui du renouveau, elle redonne l'espoir.
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Je crois à la force de la poésie