Aux chaudes journées qui annoncent les moissons,

Il y a longtemps, dans un grand champs de blés blonds

Nos jeunes cœur innocents rêvaient d 'amour

De passions absolues qui seraient toujours....


Quand on se bredouillait tendrement des "je t’aime "

Serments enivrants que j’ écoutais à peine,

Troublée que j'étais par ton souffle aventureux,

Je tremblais de plaisir sous tes baisers fougueux.


Que de serments dont seuls les cieux furent témoins!

Lorsque nos deux cœurs hésitants battaient comme un,

Nos jeunes corps maladroits suivaient leur cadence…

Ah nos amours folles de ces mois de vacances!


Les moissons arrivèrent puis le sombre hiver.

Le temps aidant, nos tendres lettres s’espacèrent

Pour ne devenir qu' un lointain souvenir,

Un été peuplé de douceur et de soupirs.


Que ne ferais-je pour revivre un seul instant

L'insouciance et la candeur de ces moments!

Mais s’écoule le temps qui les vole implacable

Telle la mer imparable érode le sable ...