AU FIRMAMENT
Dans l'air silencieux près de la source pure,
Où court une onde fraîche égayant le sous-bois,
L'étoile du Berger expose sa parure,
Brillant au firmament dans le jour qui décroît.
C'est l'heure où tout, furtif, embellit la nature,
Quand l'ombre, de son gant, étend au ciel son droit,
Saisit la canopée et drape la ramure
Au voile de la nuit que le relief accroît.
Tout s'endort et se tait dans un divin soupir,
Tandis que l'Oréade aime à se recueillir
Sous la voûte azurée, et que l'Olympe honore.
Aux vapeurs parfumées nées dans la frondaison,
Seul le chant d'une effraie vient en écho sonore
Couvrir l'âme du breuil, bienveillante oraison.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)