Je creuse ma tombe de mes propres mains,
Le cœur glacé et le corps en frissons ;
Mon âme tourmentée, mon esprit lointain,
Comme un oiseau déplumé dans la main d’un enfant.

J’insulte mon sort et je pleure mon chagrin,
Mes yeux ruissellent des larmes de sang,
Qui s’accumulent sur mes joues ravinées
Par la malchance, trahies par le temps.

J’écris des poèmes et parfois des romans,
Parlant des autres, évoquant leurs tourments,
Pour oublier ma misère et mes peines,
Cachant la vérité sous des mensonges transparents.

On dit que la vie est belle parfois,
Mais oublie-t-on qu’elle est cruelle tout le temps ?
Comme une rose au milieu d’un beau jardin,
Elle attire le regard mais blesse la main.

La vie est comme une femme de classe,
Belle en noir, parée d’or et de diamants,
Faisant de tout homme son esclave d’un instant ;
On la séduit, mais elle nous anéantit !

La vie n’est qu’un diable déguisé en ange innocent,
Elle nous charme par sa beauté divine,
Nous fait goûter des jours et des nuits sublimes,
Puis nous entraîne vers l’abîme… dans l’oubli !

Écrit par Noureddine CHETTOUH (TDR)
Alger, 31 janvier 2010