Au lever du soleil, glissant de lame en lame,
bouleversant l’écume, ivre de vague à l’âme,
dans un joli suroît qui gentiment forcit,

surfe au gré de la houle, un vaisseau-violoncelle

À l’Ouest, avec les nues, le ciel s’est obscurci.
Mais aux rayons de l’Est, la voilure s’enflamme.
Réglées au quart de poil dans la brise haut-de-gamme,
les voiles-partitions célèbrent Debussy.

La houle en pince pour le vaisseau-violoncelle

qui lui flatte le dos, fredonne et l’ensorcelle.
Valorisant les focs, la crosse boute-hors,
se la pète à la proue et dans ce job excelle.
Au mitan du navire, à trente pieds d’icelle,
les hardis loups de mer sont autant de ténors.


Ce sonnet irrationnel est inspiré par un tableau surréaliste de Vladimir Kush. J'adore ce peintre qui allie le classicisme de la forme et le surréalisme du sujet.

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V'là aut' chose