Sur son visage , je ne vois que son oeil et sa joue gauche
Son oeil droit , son nez , sa bouche sont plongés dans la lecture
D'un livre dont on ne voit que la couverture
Sa mèche tournée vers la gauchePeut-être à cause des pages tournées , le souffle de l'écrivain
Une rime du corps , un élan symétrique
Dans la vie réelle , il attend l'heure , le mot , la plume enchanteresse
Détournée de son sujet , elle est déboussolée
Lire parce que c'est une histoire inventée
Mais c'est crédibleSa souffrance sublimée en joie passionnée
Légèreté déchirante d'une photo sur une page pour la porter à son coeur
TatouageProlonge son extase à l'instant où elle s'arrête
Pour montrer , pour direPour lui une cale -porte en bois
Il pourrait la soulever sans être écraséMême s'il n'est plus tout jeune
La force du coeur le fait tenirPeu importe la sexualité
Une femme n'est pas faite que pour coucher !Revient ... seul
Un vagabondage sans fin ,A quelques secondes près , juste avant le bonheur
Il se fabrique une appartenanceUne autre femme femme dans l'exil
A l'autre bout du monde sous le décalage horaire
Elle est incomplétude à l'heure de Paris
Peu importe jamais elle a été tant écritMais son prénom est toujours en filigrane
De toute façon elle ne parle pas françaisNe lit pas non plus en anglais ses textes
Peu importe, c'est une poésieMais avoir un petit instant rien que pour quelqu'un
C'est aussi importantPrendre le temps de dire quand c'est beau
Il s'est attaché à elle comme des racinesCelui d'un grand arbre plus que centenaire
Il demande au poète de prendre ses feuille sous sa dictée ,
il a tellement à raconter
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domi.gondrand@laposte.net