Ça y est, cette fois je dis vrai, c’est l’automne !
Le soleil de chez moi se ternit et se noie,
Flambeau impuissant dans la grisaille gloutonne,
En mon cœur un rayon et un débris de joie.
L’été s’en va sous les coups du tonnerre
Et des flots acharnés mais combien salvateurs.
a-t-il entendu la complainte de la terre
Et la prière du besogneux laboureur ?
L’aronde m’a quitté pour une autre clémence,
Un pays inconnu sous des cieux étoilés
Où éclot le printemps d’une belle romance,
Loin de moi qui finis esseulé, désolé.
Mon jardin ne rit plus, il pleure son feuillage
Et mon toit s’assombrit tel un vaste tombeau
Délavé par les pluies, abîmé par les âges.
Il devient si laid, lui, qui Ă©tait trop beau.
Ma foi me dit toujours de croire en l’espérance
C’est l’hiver dénudé qui nous promet des fleurs
Et la vie toute n’est qu’une divine errance !
Allah fait les saisons et les hommes les pleurs.
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Ecrire c'est dire silencieusement Ă ceux qui veulent bien vous Ă©couter.