Je ne t’oublie pas - non - je fais juste une pause
D’un jour, quelques années pour voir la vie en rose
Et croire en ces bonheurs tombés là par hasard,
Un matin de grand cœur tout habillé de noir.
Laisse-moi te décrire, en vers, ce que tu rates,
Toi, la femme fidèle à l’amour… écarlate !
De partout sonne beau, parfois Ă en crever,
Ce que tu m’as laissé après t’être envolée.
Il y a des enfants, les miens… que tu prendrais
Dans tes bras pour flinguer cette envie de sauter,
Un amour différent… Aurais-tu, comme moi,
Trouvé qu’elle ressemble à ce que tu n’es pas ?
Vivante : c’est un fait ! Que j’aime son sourire !
Hélas, ce n’est pas toi qui peux me contredire.
Et puis cette musique offerte aux mois de juin…
Quand je pleure en silence, entends-tu le refrain ?
Que tu aurais aimé feuilleter mes poèmes !
Sans qu’ils aient existé, aurais-tu lu quand même
Chacun de ces quatrains cueillis pour l’occasion,
Fleurissant au-dessous de mon propre balcon.
Peut-être serais-tu tombée presque amoureuse
Au point de - va savoir - te rendre presque heureuse…
On aurait pu ronger, jusqu’à l’os, notre histoire
Et plonger, toi et moi, dans ce mĂŞme regard.
Mais l’Histoire, tout court, a laissé d’autres traces…
Et j’y marche dessus quand tu restes à ta place.
Si tu étais en vie… Par moment, je me dis
Qu’il est bon de changer le monde avec des « Si ».
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.