Une nuit dense . . .
Une nuit dense
Je t'ai écrit un chemin de mots sur du papier glacé,
Quand s'éveillent leurs lettres embrumées
Qui tracent sur ma page blanche,
Un message codé, aux voiles opaques,
Que je ne peux déchiffrer.
Tel un langage de maux qui grave dans mon ciel enneigé,
Aux nuages masqués et aux plages rebelles,
L'empreinte d'un souffle envoûtant, aux notes insidieuses,
Se déchirant en rafales sourdes et envahissantes,
Tel le chant lancinant, d'une étrange possession.
Quand s'écoule ce poison noirâtre, au goût amer,
Où j'entends battre sournoisement, ces flots de violence,
Aux vagues brûlantes et aveuglantes.
Me serais-je noyé dans cet océan impur ?
Je surnage et regagne la rive.
Bientôt se dessine un rêve, soudain un ange apparaît,
Il a recouvert de ses ailes toutes blanches,
Le vide étincelant qui m'appelle et m'attire
La folie, la douce folie, passagère de mes nuits,
Eclate désormais, dans mes veines éblouies,
Le sang d'une aurore bienveillante.
Pascal.
Bisous à toutes et à tous.