Comme les blés blondinets....
Je suis pauvre, pauvre jusqu'Ã l'os et sa moelle
au seuil de la pauvreté, sur son paillasson
j'y brosse les semelles, mais ça n'est pas ma maison
je n'ai pas de murs à moi, mais je dispose d'un essentiel...
Des yeux pour voir pour me mirer dans le ciel
des pieds pour marcher prendre les 4 chemins
une tête pour penser, un cerveau parfois malin
une bouche de fiel, et quelques mots de miel...
Je suis pauvre, pauvre jusqu'Ã l'os et sa moelle
les vacances des infortunés courir dans les champs
quand au soleil de juillet, ils dansent au gré du vent
blonds à souhait, fleurs sauvages toujours rebelles.
Des yeux à fermer si l'envie de rêver me prend
des pieds pour fouler la terre des revenants
une tête pour me souvenir de mes tristes amants
une bouche aux lèvres roses baisers en suspend..
Je suis pauvre, pauvre jusqu'Ã l'os et sa moelle
l'hiver je n'ai pas froid, j'ai un bon gros manteau
j'ai du pain, et même du vin..la France me tient chaud..
y a pire dans ce monde cruel que de manquer d'euros..
Je suis pauvre... dans un pays si riche...
j'ai un petit jardin secret tout en friche
je suis pauvre jusqu'Ã l'os et sa moelle ...
mais j'ai du papier à volonté pour les commodités...
pour écrire tout ce qui me plait en pleins et déliés
moi qui suis fauchée comme les blés blondinets ...
Isabelle le 04 novembre 2024
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