Ni laide, ni belle...
Ne me dis pas que je suis belle,
je ne le suis pas ou plus...mais..
on ne peut être et avoir été ..
est ce l'oeil ou la pensée l'essentiel...
J'ai fait les cent pas à m'en épuiser ...
devant le miroir de la triste vérité ...
j'ai miré cette frimousse fanée ...
il y reste quelque chose d'inexploré ...
Ne m'a point suffi petite jeunesse
la route est plus longue pour la vieillesse
de mes affres amoureux j'en ai fait armure
ma route se poursuit, dans un moi si mature ...
Ne me dis pas que je suis belle,
c'est un leurre fardé de pastel
de rouge sur lèvres moins ourlées ...
de rides sur le front frustré par un baiser...
J'ai fait les cent pas à m'en épuiser
j'ai cherché à mincir puis me suis ravisée..
mes hanches rondes sont celles de maman..
le chignon bien tiré un sage argument ...
Ne m'a point suffi petite jeunesse ...
l'enfance je l'ai rêvée en adolescence ...
trop dure la vie pour une enfant de mon âge...
et séduire encore me mène à ce naufrage...
Ne me dis pas que je suis belle...
c'est une illusion de piètre magicienne ...
même si au bord de mes yeux il y a rimmel..
la vieillesse traîne son pas..sa jeunesse en berne..
J'ai fait les cent pas à m'en épuiser
les roses n'ont jamais été plus belles
l'éphémère est une fleur universelle ...
le temps a fait de moi, une ni laide..ni belle...
ni laide, ni belle dotée d'une tête pour penser.
Isabelle le 07 novembre 2024
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