LE FANTÔME DE LA BRUME
Sur les collines, la brume rĂ´de,
Fantôme attardé en ce monde
Errant dans les bois en traîne blanche
S’agrippant en tâtonnant aux branches.
Pâle, il étale sa tristesse
Dans tous les cœurs,sanglotant sans cesse
Expirant une seconde fois
Quand la morne grisaille s’accroît.
Ses souvenirs comme le brouillard
Sont blafards et figés par la nuit
De la mort qui est venue sans bruit,
Effaçant du passé tout le fard.
Rien ne parvient Ă le consoler,
Ni des fleurs, la robe étalée
Ni du vent, la douceur qui endort
Ni des arbres,la récolte d’or.
Mais le soleil dissipe la brume
Et dissout son grand corps vaporeux
Éclairant le chemin des Cieux
Pour lui enlever son amertume.
Le jour en sa tenue lumineuse
Fera briller son habit austère,
L’élevant sur ses ailes radieuses
Au-delĂ des chagrins de la terre .
LyriaMise en page de Maria Dolores / Image web trouvée par Lyria
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Mes recueils de poésies et de nouvelles publiés aux éditions Amalthée.