Venez donc saluer ce modeste poète
Qui parait à la foule en digne chevalier.
Voyez comme son port difficile à plier
Ne le montre jamais en bravache prophète.
Il œuvre, mais sans bruit, d’un allant fort honnête
Et maintient, tout le temps, un air hospitalier.
Avec lui bien des gens ont voulu se lier
Pour pouvoir sans calcul se lancer dans la fête.
Il lit pour l’occasion quelques vers de son cru
Sans jamais divaguer ni se dire recru.
Lors le Monde attentif se pâme dans l’extase.
Quelques yeux larmoyants succombent à l’émoi
Que suscite toujours sa plus petite phrase.
Il saura donc toujours nous charmer, vous et moi.